La caméra RMI est née d’une collaboration entre la société 3DPLUS et le CNES. L’agence spatiale française a fourni son expertise sur les capteurs d’images CMOS et 3DPLUS a apporté ses compétences en électronique numérique et intégration électronique 3D. Cette caméra a été développée en un temps record de 4 ans, de l’idée de base à la livraison du modèle de vol.
Caméra CASPEX pour "Color CMOS Camera for Space Exploration"
Le capteur d’images sélectionné est un capteur CMV4000 (4Mpxls utilisant des filtres colorés RVB et des micro-lentilles au-dessus de chaque pixel) de la société AMS CMOSIS et qualifié au sein du CNES. L’agence spatiale française a débuté ses activités sur les capteurs d’images de la famille CMV en 2011. Depuis cette date, le CNES a démontré au travers d’études en radiation et de qualification intensive que les capteurs d’images commerciaux (disponibles sur étagère) peuvent être utilisés pour les missions spatiales. Le CNES a mis notamment en évidence la tolérance des photodiodes pincées (pinned en anglais), des filtres colorés et des micro-lentilles face aux radiations liées aux missions vers la planète Mars.
Mosaïque RMI de Supercam et cibles d'étalonnage
Les résultats de ses travaux ont été partagés à la communauté au travers de publications et de présentation faites lors de l’atelier dédié aux effets des radiations sur les détecteurs optoélectroniques qui se tient à Toulouse tous les deux ans depuis 2012 (Organisé par le COMET Optique et Optoélectronique).
SuperCam en situation
Cédric Virmontois, Alumni de l’ISAE-SUPAERO, a été en charge de la caméra RMI de SuperCam au CNES. Depuis plus de dix ans, les étudiants en thèse de ISAE-SUPAERO / CNES ont participé à l’avancée de l’état de l’art sur les effets des radiations sur les capteurs d’images CMOS. Au travers de cette collaboration fructueuse, des avancées scientifiques et techniques sont régulièrement publiées dans des journaux scientifiques internationaux comme les journaux IEEE.
